C’est l’histoire de quelques plumes qui se rencontrent, un peu par bouche à oreilles, et qui, heureuses de se trouver, décident de faire vivre cette communauté de l’ombre en la fédérant. C’est ainsi qu’est née la guilde des plumes au début de l’année 2019, pour partager des expériences, nourrir la créativité et faire rayonner les talents des plumes en France et dans la francophonie.

Plume, les gens ne savent pas trop ce que c’est. « Nègre », ils connaissent un peu mieux. Dans les deux cas, il n’est pas tellement question de compétences, ni même de statut professionnel. Si vous nous cherchez dans les organigrammes, vous ne nous trouverez pas. « Plume » est une fonction de l’ombre, que l’on exerce parfois comme unique mission, en tant que « conseiller discours », parfois au sein d’un ensemble de tâches, à côte des relations presse, de la prospective, de la stratégie de communication…

« Plume » est un métier d’ombre qui mérite d’être mis en lumière. Un métier qui met en mots les histoires, les idées, les convictions de celles et ceux qui conduisent un projet, dirigent une organisation, emmènent avec eux leurs collaborateurs, leurs salariés, leurs militants, leurs bénévoles…Dans une époque où la quête de sens collective est forte, les plumes sont plus que jamais les alliés de toutes celles et ceux qui veulent raconter des histoires qui dépassent l’anecdotique pour toucher à l’universel, qui veulent conjuguer les idées et les faits pour dessiner un tableau que l’on n’aurait pas vu sans eux.

La guilde des plumes a pour seule vocation celle-ci: soutenir les plumes dans l’exercice de leur métier. Un métier parfois solitaire, souvent confidentiel mais toujours très exigeant, au cœur de la passion française pour la rhétorique et l’éloquence.

Vous ne croisez pas des plumes tous les jours? Nous non plus, on n’en rencontrait pas souvent avant de fonder la guilde. On se demandait si on était un peu les seuls à chercher comment mieux aider notre orateur, comment renouveler nos façons d’écrire, comment ne pas tomber dans les facilités de langage qui diluent l’attention. On avait un peu peur d’être celle ou celui qui n’arrivait pas à placer ses traits d’humour dans les discours quand tous les autres semblaient si bien y arriver. On avait surtout envie de partager avec d’autres notre goût des mots, de la façon dont on les entend sonner à l’oral quand on les écrit. De la façon dont on les polit, sans relâche, pour aider celles et ceux pour qui nous travaillons à mieux les transmettre à d’autres.

C’est cela l’objectif de la guilde : créer une communauté qui soutienne, renforce et fasse rayonner les multiples talents de nos plumes, qu’elles travaillent au service d’élus, de grands dirigeants, de jeunes pousses du numérique, d’artistes, de fondations, de philanthropes…Qu’elles soient salariées ou indépendantes.

Copyright Photo : Sonia Salvador – Tous droits réservés 2019

De gauche à droite : Ludovic Grousset, Benjamin Djiane, Anne Pédron-Moinard, Florence Loncq, Antoine Momot