Dans le monde de Louis, l’écriture est pragmatique. Simple. Efficace. Elle ne cherche ni à plaire ni à « faire joli ». Elle fuit les circonvolutions, les minauderies et se fiche des belles manières. C’est une langue qui va vite et qui file droit. Qui vise juste et qui fait mouche. Une langue qui a quitté depuis longtemps sa tour d’ivoire pour descendre sur le ring et en découdre avec le monde réel.
Le monde de Louis, c’est l’influence digitale. Une discipline qu’il pratique au quotidien au sein de l’agence de communication Pastelle dont il est directeur associé. Son terrain de jeu favori : les réseaux sociaux. Ses clients : des entreprises, des institutions, des collectivités et leurs dirigeants, qui ont besoin d’un coup de pouce (c’est un euphémisme) pour animer leurs comptes sociaux. Ses atouts : un esprit vif, une bonne dose d’optimisme, de l’humour, l’envie de se rendre utile, et une énergie à toute épreuve.
Et de l’énergie, il en faut à Louis pour mener de front ses multiples vies : son quotidien chez Pastelle, sa casquette de directeur pédagogique du MBA Marketing Communication Innovation (MBA MCI) de Devinci Executive Education, son activité de réserviste dans la garde nationale, mais aussi sa vie de famille et ses deux jeunes enfants. Alors forcément, lorsqu’il s’agit de se définir, Louis hésite un peu. Plume ? Oui mais pas vraiment. Le mot en impose, fait réfléchir, mais ne fait pas totalement l’affaire, même si, Louis en convient, l’écriture fait partie intégrante de son quotidien : « les métiers du digital sollicitent largement l’écrit, mais je ne me sens pas Plume au sens classique, intellectuel, littéraire du terme ». Louis est plus à l’aise avec une autre étiquette, celle de « communicant ». Et on se dit que ça lui va bien, lui qui « pense message, impact, audience, écosystème, avant de penser style et choix des mots ».
Il faut dire que la communication, Louis connait bien. C’est même le fil rouge de son parcours, qui commence avec la fac de droit, avant de s’orienter vers les sciences politiques et la communication publique. Louis déroule ensuite un début de carrière dans différents ministères, guidé par sa volonté de se mettre au service de l’intérêt général. Une belle traversée de 5 ans, qui l’épanouit et lui permet de voyager, mais où pourtant quelque chose finit par manquer. Ce « quelque chose », c’est une vibration différente, un peu de risque, un peu d’entrepreneuriat, beaucoup d’innovation, de l’adrénaline, un zeste de cool, et la sensation de bâtir l’avenir.
Alors Louis reprend les études, direction La Défense, où il intègre une formation en marketing digital réputée, le fameux MBA MCI dont il est aujourd’hui le directeur. Nous sommes en 2015. Le jeune communicant se fond tel un caméléon dans ce Nouveau Monde, et apprend à jongler à la perfection avec les algorithmes, les taux d’engagement, la dataviz, le responsive, le CPM et autres CTA. Bref, la communication 3.0. De nouvelles compétences qu’il souhaite mettre au service de ce en quoi il croit. Et plus précisément de celui en qui il croit : en l’occurrence François Bayrou, qui, à ce moment-là, ne s’est pas encore lancé dans la campagne présidentielle de 2017. Une lettre de motivation envoyée au culot et quelques entretiens plus tard, Louis est embarqué dans une aventure politique trépidante, intense, dont il ressortira un an plus tard essoré… mais plus que jamais déterminé à continuer à se lancer des défis, à dépasser ses propres limites, à impulser des projets et à rester en mouvement.
Dont acte. Louis ne ralentit pas la cadence et ouvre un nouveau cycle en 2017 : le cycle « agence » comme il le qualifie lui-même, toujours en cours et qui le mène de TBWA à Havas, en passant par l’agence qu’il fonde lui-même, Frisco, et aujourd’hui Pastelle au sein d’une équipe soudée « qui est comme une petite famille ». Autant d’expériences qui précisent sa vocation et sa raison d’être : se rendre utile, se mettre au service de l’autre. « Je ne suis jamais plus heureux que quand j’arrive à trouver des solutions » explique Louis, qui met un point d’honneur à toujours se rendre disponible, que ce soit pour ses clients, ses collaborateurs, ou ses étudiants. Car « il n’y a rien de plus frustrant que quelqu’un qui ne vous répond pas ! » ajoute-il avec malice.
Il découvre en 2021 la Guilde des Plumes, dont il intègre rapidement le conseil d’administration : « la Guilde a sur moi un effet régénérant. Elle me permet de m’évader dans d’autres systèmes de pensée, d’autres langages. Cette différence m’enrichit, me revitalise ».
Est-ce que Louis se repose, parfois ? Pas sûr… Cet hyperactif sillonne Paris et épuise tous les jours la batterie de sa vaillante trottinette électrique, en quête de nouveau défis et de nouvelles tendances. Et côté défis, il risque d’être servi : « l’intelligence artificielle représente une rupture technologique majeure pour nos métiers, et la révolution est déjà là. L’adaptation est clé et il faut s’y préparer dès à présent, individuellement et collectivement » explique Louis, qui se réjouit déjà de ce que l’avenir lui réserve : de l’innovation, du rythme, du mouvement, de l’enjeu, des tâtonnements, des surprises et des victoires.
Il en faut peu, finalement, pour être heureux.